Les ventes de maisons individuelles neuves sont au plus bas depuis vingt ans

Attention, chute de pierre. Les ventes de maisons individuelles, qui représentent traditionnellement plus de la moitié du marché français des logements neufs, poursuivent leur descente aux enfers. De janvier à fin juillet, les constructeurs n’ont vendu que 65.000 maisons, selon les estimations de Caron Marketing pour l’Union des maisons françaises (UMF). «  Nous pourrions finir 2013 avec 106.000 maisons venduescontre 126.000 en 2012, soit 13 % de moins en un an, ce qui est une hypothèse optimiste, estime le président de l’UMF, Christian Louis-Victor. Il faut remonter au début des années 1990 pour retrouver un niveau aussi bas. »

La baisse est continue mais semble se stabiliser actuellement autour de – 15 %, après – 16 % en 2012, qui était déjà la sixième année de baisse d’affilée. « Est-on au fond de la piscine ? poursuit-il. Le problème est d’abord l’accession sociale à la propriété : elle est sinistrée ! »

Traditionnellement moins onéreuse que les logements de promoteurs, la maison individuelle, située en zone périurbaine ou rurale, où le foncier est peu cher, était par excellence le produit des jeunes et des ménages modestes. Mais aujourd’hui, les primo-accédants, ceux qui accèdent pour la première fois à la propriété, ne représentent plus que 33 % des ventes contre 50 % en 2010. La faute à la conjoncture mais aussi au reformatage des aides à l’accession : le durcissement des conditions d’octroi du prêt à taux zéro plus (PTZ+), qui a été recentré vers les plus modestes, a abouti à une sous-consommation et le nombre d’octroi de PTZ+ s’est effondré, passant de plus de 300.000 il y a trois ans à 80.000 en 2012 et « 30.000 à 35.000 attendus cette année contre un objectif du gouvernement de 55.000 », observe Philippe Petiot, directeur général délégué du Crédit Foncier.

Surcoût

Autre raison de l’effondrement des ventes, la forte hausse des prix. S’ils n’ont progressé en moyenne que de 1,5 % par an de 2003 à 2012, « soit nettement moins que les prix de l’immobilier ancien, le surcoût de 8 % à 15 % entraîné par la mise en vigueur le 1er janvier 2013 de la norme bâtiment basse consommation (BBC) a abouti à une hausse de prix moyenne depuis janvier de 4,5 %, précise Christian Louis-Victor. Cela a exclu du marché du crédit bancaire certains ménages qui, avant, y auraient eu accès ».Les surfaces, en réaction, se sont réduites par rapport aux 118 m 2 de la maison moyenne en 2012.

Le marasme des ventes n’a pas affecté toutes les régions de manière identique : les plus touchées sont le Languedoc (- 30 % sur douze mois cumulés à fin juillet), le Grand Sud-Ouest, l’Ouest et la Bretagne. « La Gironde, l’Aquitaine et Toulouse étaient traditionnellement très dynamiques, remarque le président de l’UMF. Là, il reste surtout comme marché les résidences secondaires, construites en vue de la retraite. »

Source: Les Echos

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